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Également appelée l’hormone du sommeil, la mélatonine veille au bon fonctionnement du rythme sommeil/éveil. Une anomalie dans sa sécrétion est responsable de nombreuses modifications métaboliques.
Qu’est-ce que la mélatonine ?
Elle est également appelée « hormone de l’obscurité ». La mélatonine est fabriquée par l’épiphyse sous le contrôle du rythme jour et nuit. Quand il fait nuit, sa synthèse est activée et quand il fait jour, elle est arrêtée. On retrouve un pic de sa sécrétion vers 2 heures du matin. La glande pinéale signale au cerveau le moment où il fait nuit, et la mélatonine favorise l’endormissement. La notion de cycle est importante pour le fonctionnement du corps humain. On parle de cycle circadien pour les successions de jour et de nuit sur 24 heures. Mais dans la nature, la mélatonine est aussi présente dans les végétaux comme le fenouil, la coriandre ou le fenugrec et protège les germes contre les rayons ultraviolets. Elle est commercialisée sous forme synthétique pour pallier les troubles du sommeil. Pour la petite histoire, on doit la découverte de cette hormone à Aaron B. Lerner en 1958 à l’Université de Yale. Elle ne fera toutefois l’objet de nombreuses recherches qu’à partir de 1995 par la fascination provoquée par celle qu’on appelait alors « hormone miracle ».
Une production insuffisante ?
Du fait de son statut d’hormone, la mélatonine n’est pas considérée comme un nutriment. Les besoins journaliers n’ont donc pas été quantifiés. Cependant, certaines maladies incluaient dans leurs symptômes une baisse de la mélatonine, comme c’est le cas de pathologies cardiaques. Il a aussi été noté que le travail à des horaires décalés entrainait des troubles du sommeil liés à des changements dans la production cyclique normale de cette hormone. Des prescriptions de mélatonine servent donc actuellement à aider les personnes souffrant des effets du décalage horaire et qui ont des difficultés à s’endormir. Deux formes sont disponibles : la forme ordinaire et la forme à libération prolongée. En cas d’insomnie causée par un manque de mélatonine, la dose à prendre est de 1 à 5 mg une demi-heure avant d’aller au lit. La posologie pour la forme à libération prolongée sera de 2 mg à prendre une heure avant d’aller au lit. Le choix de la forme dépend du type de trouble de sommeil (à l’endormissement ou éveils nocturnes).
Les mesures complémentaires à une prise de mélatonine
Pour être optimale, la prise de mélatonine doit être accompagnée de quelques mesures, notamment pour les personnes dont le sommeil est chroniquement perturbé par les horaires décalés. Pour compenser aux décalages horaires, la posologie sera différente selon la durée du voyage et la destination. Si vous allez vers l’est, pensez à vous exposer au soleil quelques jours avant le départ en vous levant tôt et prenez 5 mg de mélatonine le soir. Si vous prévoyez de vous envoler vers l’ouest, exposez-vous au soleil en journée et différez l’heure de votre coucher, mais prenez plutôt 1 mg de mélatonine le matin. Consommez des oléagineux (noix, amandes…), cela complètera votre régime en magnésium, utile à la synthèse des hormones du sommeil.